11/03/2014

La volonté de combattre pour la victoire en Street fight





Contrairement au domaine de la compétition, le combat de rue ne nécessite pas forcément un entraînement rigoureux et une parfaite maîtrise technique. Quoique ces deux points soient de sérieux avantages, la majorité des Street fights, sont remportés avant tout par celui qui à la plus forte volonté de vaincre.

Nous l'avons vu précédemment, les techniques et stratégies de combat en Street fight diffèrent notablement de celles des arts martiaux compétitifs. La grande différence entre le combat de rue et ces disciplines repose sur le fait que les combattants de rue sont généralement des citoyens lambda n'ayant pas été entraînés à se battre, mais qui se retrouvent plongés dans une ou des bagarres, plutôt malgré eux.

Parmi la population lambda, il se trouve qu'un groupe, en particulier, excelle au combat de rue : les criminels. Et la raison pour laquelle ceux-ci excellent, est qu'un combat de rue n'est pas réellement affaire de technique ou de force, mais de volonté de se battre et de vaincre. Ainsi, celui qui vainc son adversaire en Street fight n'est pas nécessairement le plus fort ou le plus grand : force et taille ne sont pas aussi déterminants en combat de rue, que nous le croyons communément.

Ce ne sont d'ailleurs pas les brutes spécialistes de MMA qui vous diront le contraire : bien qu'ils soient particulièrement bien équipés et entraînés pour le combat à mains nues, ils ont tendance à trouver très difficile de s'adapter au combat en situation réelle - d'une part parce que leur répertoire technique ne correspond pas à une situation de combat réel, d'autre part, parce qu'ils ont l'habitude de suivre certaines règles dépendantes de leur discipline. Lorsque l'on a vécu de nombreuses années à ne combattre qu'en suivant des principes et dans un milieu bien contrôlé du dojo ou de la compétition, il est plus difficile de faire face à une situation de combat réelle, dans laquelle l'un des principaux avantages va à celui qui est capable de lâcher la bête sauvage qui est en lui.

Le mode Hulk

C'est la rage primale : le vrai combat de rue a davantage de points commun avec un animal sauvage qu'avec un spécialiste en art martial. Le Street fight est beaucoup moins qu'on ne le pense, affaire de maîtrise, et beaucoup plus qu'on ne le pense, affaire de Férocité. C'est tout à la fois la volonté de se battre alors qu'un homme rationnel choisirait de fuir, de combattre sans hésitation et se jeter dans la bataille en court-circuitant ses instincts basiques de survie et ses routines d'humain social moderne.

Attention, nous ne disons pas qu'il s'agit d'une excellente idée en toute circonstance, mais il est un fait connu de tous, c'est que depuis l'évolution de l'homme préhistorique vers l'homo sapiens actuel, nous avons perdu en combativité ce que l'on a acquis en intelligence. L'intelligence est certes utile avant le combat - et à moindre mesure, pendant celui-ci également. Mais lorsqu'il est temps de se battre et qu'il faut se jeter à corps perdu sur l'adversaire, rien n'est plus terrifiant et efficace que de faire re-surgir le vieux singe hargneux qui sommeille en chacun de nous, avec son cerveau reptilien et sa folie destructrice.

En combat réel, il faut être capable de s'ouvrir à la rage primale si vous ne disposez que peu ou pas de techniques, ou si votre adversaire est à l'évidence plus fort ou mieux préparé que vous - et que vous n'avez pas le choix de la fuite. Une fois compris et vécu, ce véritable mode Berserk peut s'auto-entretenir lorsqu'il est lancé : provoquer une bonne décharge d'adrénaline met le corps en alerte et court-circuite modérément la raison, de sorte que l'on agit en furie et que l'on continue de décharger, qu'on réfléchit moins, mais que l'on agit plus.

Il existe certains moyens d'expérimenter ce retour à la rage primale, que nous déconseillons, mais que beaucoup d'entre nous ont déjà expérimenté par le passé : s'intoxiquer. Pas au monoxyde de carbone, bien sûr... Mais l'alcool et la drogue, du fait notamment que ceux-ci désinhibent en partie ou totalement votre comportement, vous permet de faire sauter le verrou psychologique qui vous empêche de rentrer dans la rage primale. Atténuation de la douleur, désinhibition, éradication de la peur, suspension de la raison et généralement une envie d'en démordre avec le premier pèlerin ennuyeux que vous croiseriez.

Mais si on vous parle d'alcool ici, ce n'est pas pour que vous en abusiez, mais pour que vous puissiez vous mettre (en imagination) à la place de celui qui est entré dans sa rage primale : si vous faites face à une personne alcoolisée ou droguée, votre seule chance réside (si vous êtes un combattant inexpérimenté) dans votre capacité à réagir rapidement et vous jeter dans la bataille sans une once d'hésitation - d'autre terme, votre capacité à vous ouvrir à la furie primordiale. Parce qu'en face de vous, il n'y a plus un homme, mais bel et bien un mini-hulk qui peut vous causer de gros dégâts - et même la mort - si vous tentez une approche typique de l'homme moderne. Ce mini-hulk est moins sensible à la douleur, il n'hésitera pas, il ne peut plus avoir peur et il est tout à fait possible qu'il ne s'arrête pas tout seul. Agissez en conséquence en surpassant sa volonté de vaincre!

 
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