31/05/2011

Mental et connaissances du combat





Outre les capacités physiques, le mental et les connaissances représentent un atout indéniable dans un affrontement. Un bon combat ne s'improvise pas, mais se prépare, non seulement à court et moyen terme, mais également sur le long-terme.

Autour du combattant, c'est toute une philosophie et une hygiène de vie qui se mettent en place pour la préparation et le perfectionnement des techniques, des stratégies et du style du combattant. Une formule depuis longtemps résumée dans l'aphorisme : Un esprit sain dans un corps sain.

A court terme.

Avant le combat et pour chaque combat, une préparation physique et mentale s'impose. La première chose à faire est de se renseigner sur l'adversaire lorsque l'on en a la possibilité. Pas d'improvisation dans ce domaine : lorsqu'on le peut, on doit tout connaitre de son adversaire avant même de l'avoir rencontré. Cela suppose de se renseigner sur sa condition physique, ses forces et ses faiblesses, son style de combat... mais pas seulement.

Il faut également se renseigner sur le caractère de l'adversaire et sa condition mentale. Au niveau de son caractère, des renseignements comme "il est plutôt colérique", "il est plutôt inébranlable psychologiquement", "il est hargneux, ou confiant, etc....". Tous ces renseignements donnent des indications sur la façon dont il faut envisager le combat. Face à quelqu'un de confiant, par exemple, il convient de porter très tôt un coup fort qui aura un impact psychologique important. Face à quelqu'un d'hargneux par contre, il conviendra de mesurer ses efforts, sachant que la fatigue et un travail de sape plus que les coups auront raison d'un adversaire déterminé.

A moyen terme

Les affrontements s'envisagent dans le cadre d'un entrainement régulier et d'une hygiène de vie correcte, tout deux d'autant plus importants au fur et à mesure que le combat s'approche. En dehors de cela, l'aspect mental joue également un rôle prépondérant dans la préparation.

A long terme

Savoir et connaissances ont de tout temps été un atout des plus précieux. En situation de combat, il est utile de savoir comment le corps fonctionne et comment il est construit. Aussi les connaissances en anatomie, par exemple, sont des plus importantes.

Anatomie

Certaines connaissances en anatomie sont intuitives : on sait par exemple qu'une articulation a plus de chance de se briser lorsqu'elle est frappée de côté plutôt que de face. A contrario, une torsion ou une élongation est plus efficace qu'une tentative de plier l'articulation de côté.

D'autres connaissances sont par contre beaucoup moins intuitives :  par exemple, exercer une brusque pression avec le plat de la main sur l'oreille aura un effet dévastateur comparé à un coup porté au même endroit avec le poing : la pression exercée lors d'un coup de plat de la main bien orienté peut en effet se répercuter directement sur l'oreille interne et déchirer le tympan, ce dont résulte une confusion notable dans l'équilibre de l'adversaire.

Ce sont ces connaissances en biologie et anatomie qui apportent depuis la nuit des temps les subtilités des techniques les plus dévastatrices face à un être vivant. Depuis les points vitaux ancestraux jusqu'aux techniques récentes de Wrestling, les meilleures prises, les meilleurs coups, résultent d'une réflexion éclairée sur le fonctionnement, les forces et les faiblesses du corps humain.

Observation & Psychologie

L'observation de l'adversaire et des signaux qu'il transmet permet d'anticiper et de réagir à la fois plus vite et plus efficacement. Avec un bon entrainement et de petites astuces, que la majorité des combattants intègrent de façon intuitive, il est possible d'orienter le combat voire de le terminer, juste parce qu'on aura observé efficacement. Certaines astuces psychologiques, certaines observations, se font de manière naturelle : c'est le cas lorsque, par exemple, un combattant observe les yeux ou les épaules d'un adversaire. Les mouvements suivants s'inscrivent généralement dans le positionnement et l'amorce de mouvement, parfois dans les yeux où les jambes. C'est d'ailleurs pour éviter qu'on lise les mouvements suivants à travers la position et le mouvements des pieds et des jambes, que certains arts martiaux orientaux préconisent de se vêtir d'un habit ample, permettant par exemple de cacher les pieds.

Connaitre et utiliser ses astuces permet également de les détourner. Quel adversaire n'est pas surpris lorsqu'il reçoit un high kick alors que tout dans le mouvement laissait supposer un coup droit du poing?

D'autres astuces et observations plus subtiles sont par contre beaucoup moins intuitives. Savoir que l'adrénaline secrétée lorsqu'un adversaire a peur a pour effet de concentrer l'afflux sanguin dans les organes principaux, aux dépens des extrémités, explique en quoi la douleur aux extrémités n'est plus ressentie aussi fortement en situation de combat.

 
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